Saïda




Le trajet de Beyrouth à Saïda est rapide. Nous avons eu la chance de voyager avec Monsieur André, un passionné d'histoire, qui nous a guidé à travers cette visite. Il nous a tout d'abord donné une présentation historique de Saida. Cette ville a connu la gloire et la prospérité grâce au monopole du commerce et à l'industrie de la soie. Mais ce fut aussi un lieu de désolation dues aux nombreuses destructions entre batailles, massacres, incendie volontaire, croisades ou conquête. Aujourd'hui Saida reste la troisième ville du Liban sous influence chiite ayant toujours une grosse activité de pêches. C’est la ville d’origine de l’ex-Premier ministre Rafic Hariri, qui fit construire l’une des plus grandes mosquées du pays, la mosquée Bahaa Eddine Hariri.
Petite référence biblique au niveau de la ville Jiyeh, référence biblique car ce serait en ces lieux que le prophète Jonas a été recraché par une baleine, avant de bâtir une mosquée à l’aide d’os de ces cétacés qui s’échouaient régulièrement sur la plage en raison des rochers pointus menaçant près du large. En longeant la côte, .....des étendues de plages couvertes de détritus et déchets de toutes sortes. Le guide nous a expliqué que les courants marins ramènent tous les jours des ordures sur ces rivages, notamment celles de la décharge au sud de Saida, une montagne d'ordures au bord de mer.

Quand j'ai annoncé que j'allais visiter Saïda, on m'a répondu :
"Saïda? mais il n'y a rien à voir sauf le vieux souk!"


Ce vieux souk est d'une grande richesse culturelle et historique, témoin de la période médiévale. Ses ruelles deviennent un vrai labyrinthe pour les non initiés, où la vie sous les arcades de vielles pierres regorgent de richesses et de lieux cultes. Eglises et mosquées sont voisines et cohabitent ensemble pour dévoiler les vestiges du passé libanais.




Puis les artères du souk nous plonge dans l'univers oriental. La vie du souk se dévoile et on zigzague entre boutiques, étendages de marchandises et marchands ambulants. On respire les odeurs de poissons ou de viandes, admire les étales colorées de légumes et d’épices, commente la multitude de chaussures ou de maroquinerie, fouille dans les magasins de vêtements, apprécie la vente de tissus et admire les artisans qui accomplissent leur quotidien. Un conseil, mieux vaut avoir quelques notions de libanais pour se faire comprendre, sinon, pas évident pour communiquer !!!!





   
Puis les artères du souk nous plonge dans l'univers oriental. La vie du souk se dévoile et on zigzague entre boutiques, étendages de marchandises et marchands ambulants. On respire les odeurs de poissons ou de viandes, admire les étales colorées de légumes et d’épices, commente la multitude de chaussures ou de maroquinerie, fouille dans les magasins de vêtements, apprécie la vente de tissus et admire les artisans qui accomplissent leur quotidien. Un conseil, mieux vaut avoir quelques notions de libanais pour se faire comprendre, sinon, pas évident pour communiquer !!!!
L'histoire a laisse une forte empreinte dans ces pierres. Au milieu du souk, le caravansérail Khan El-Franj abritait les voyageurs-négociants français du XVIIème siècle qui y séjournaient lors d’un passage à Saida. Le caravansérail était composé de trois propriétés du Grand Khan, le Petit Khan et la résidence du consul français devenu une ecole primaire public.

En premier lieu, la visite du musée du Palais Debbané.
On n'imagine pas d'en haut de cet escalier exigu se trouve une magnifique demeure libanais rénovée à la décoration arabo-ottoman qui dégage une atmosphère sereine et paisible.


En déambulant dans le souks, nous visiterons la Madrassa Aïcha qui vient tout juste ré-ouvrir après un vaste chantier de rénovation. Une pause dans le salon typique libanais, puis autour de la fontaine centrale de la cour intérieure qui était à ciel ouvert mais maintenant couverte par une verrière, un passage dans le hammam restauré. Bref un bel endroit !   (www.museumsaida.org)


Dans une impasse sombre et humide, se cache la plus ancienne des églises dont la fondation remonte au VIIIe siècle. L'église Saint-Nicolas qui était exclusivement orthodoxe Jusqu'au XVIIe siècle, a été scindée en 2 après le schisme. Un mur sépare la partie orthodoxe de la partie catholique. Cette dernière a été abandonnée au XIXe siècle mais aujourd'hui en cours de rénovation. Quant à la partie orthodoxe, elle abrite toujours le siège de l'évêché et décorée d'icônes de l'école de Jérusalem (fin XVIII-XIXe siècle), d'un plafond en bois peint et d'un mihrab au décor arabo-musulman.
 
Les églises orthodoxes nous ouvrent les portes sur leur joyaux mais malheureusement nous n'avons pas pu visiter la mosquée du souk dans le désir de vouloir la protéger des regards curieux de notre groupe de femmes ;-)

Et enfin le musée du savon (Khan Al-Saboun), dont le cadre est remarquable, explique les différentes phases de fabrication artisanal du savon. Les ingrédients comprennent
de l'huile d'olive, de l'huile de laurier, slasola kali (une plante à partir de la Syrie) et mi'a (un parfum traditionnel qui est distillée à partir de la résine de styrax (un arbre qui pousse dans Hermon et la Turquie) . Une boutique annexe nous offre la possibilité d'acheter les savons et des produits traditionnels de bain.








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