Ce dimanche 10 janvier, c'est la fête nationale du vaudou au Bénin qui est le berceau du Vaudou. Oh ça fait peur la fête du vaudou. Il faut dire que les masques et les vêtements ne nous mettent pas en confiance.
Le vaudou est avant tout une religion autour des esprits de la nature qui regroupent les 4 éléments essentiels à la Vie. Ce rituel, très imprégné chez les Béninois, n'a pas non plus la même connotation en occident qu'en Afrique. Les festivités sont alors l'occasion de rassembler les adeptes qui rendent hommage à leurs divinités à travers des danses et des offrandes. Au son des tam-tams, les danseurs en transes communiquent avec les âmes des ancêtres. L'élu divin se veut l'intermédiaire du bien et du mal, des esprits et des hommes, maître de la justice et détenteur des remèdes magiques.
Malgré ses nombreux partisans, le Vaudou n'a pas toujours bonne presse et on lit ou on entend des histoires pas toujours très saines. Certaines font froid dans le dos. Alors vrai ou pas ? No comment...
Mais le débat est lancé et la question se pose donc : faut-il interdire ces exhibitions ou la classer comme patrimoine culturel ? Des divergences d'opinions s'expriment à travers de nombreux articles entre ceux qui veulent abolir ce culte et les autres qui refusent que l'on renie l'héritage des traditions et veut conserver ses rites ancestraux.
Moi, je suis une "yoyo", alors je regarde les danses de loin, observe les mouvements de foule sans me sentir vraiment concernée et fais attention de me fondre dans la foule. Je m'informe à travers la presse, lit sur le web des témoignages, écoute les anecdotes avec beaucoup de recul. J'avoue que la fête du vaudou, je garde mes distances... du moins cette année.
(Yoyo est un terme local qui désigne les blancs.)
Laure Gauthier, mars 2017
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